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Voeux 2023

Vœux 2023 pour Montignac-de-Lauzun

Après deux années perturbées par la gestion de la pandémie, notre commune a repris une vie sociale normale, a conforté ses commerces et services, et elle compte de nouveaux habitants.

Nous pourrions nous satisfaire de cette situation, mais nous savons qu’elle est fragile. C’est pourquoi la municipalité, qui a toujours une moisson de problèmes à traiter, entend poursuivre les projets d’améliorations nécessaires sans perdre de vue l’indispensable solidarité de la communauté des 20 communes du pays de Lauzun (dont je salue le président Emilien Roso). Mais revenons à Montignac

Une vie sociale normale, cela signifie pour 2023 continuer ce qui caractérise notre commune c’est-à-dire le brassage des générations et des origines par une convivialité qui a été particulièrement évidente au cours des fêtes de l’été mais aussi, ici même, à la fin de l’année. Vous en verrez des illustrations dans le diaporama qui va suivre

Nous le devons aux associations ainsi qu’à l’apport des animations du pub qui ne s’est pas réduit à un club d’expatriés mais s’implique pleinement dans notre vie sociale et ressuscite à sa manière le rôle du « bistrot » qui a disparu de la plupart de nos villages.

Conforter les commerces et services. Disposer de ce minimum de services de proximité que constituent une épicerie, une poste (le pari du multiservices municipal pris il y a quatre ans est en train d’être gagné), une école (en entente parfaite avec Monbahus dont je salue Jean-Marie Gary le maire) , un pub du week-end et autres commerces ambulants est vital pour la survie du village: mais il revient à chacun  de pérenniser ces services par le « consommer local » qui, au demeurant, va de pair avec des économies de carburant… C’est sans doute ce qui a déterminé l’arrivée plusieurs nouveaux habitants.

L’arrivée de nouveaux habitants conforte évidement notre noyau de services. Mais il est surtoutun gage de renouvellement des générations, de maintien de notre patrimoine bâti, de nouvelles initiatives. C’est ainsi que quatre habitations du bourg et deux fermes abandonnées sont rénovées et réhabitées et vous l’avez constaté trois constructions sont en cours sur le lotissement « Pesquier » qui était resté en friche depuis quinze ans. 

Un défi de l’année à venir est l’établissement d’un plan d’urbanisme, ce qui n’a pas été possible dans le passé faute d’accords sur les espaces constructibles. Or ce plan devient nécessaire si on veut étendre un peu les droits à construire qui se trouvent aujourd’hui strictement limités à l’intérieur du bourg, la Loi ayant fixé un objectif de « zéro artificialisation nette » des sols à l’horizon 2050. Montignac, grâce à sa modeste fonction de « bourg centre secondaire » bénéficiera en outre de facilités pour louer ses logements par l’opération de revitalisation du territoire menée à l’échelle de la communauté des communes.

Nous n’oublions pas enfin que la vitalité de notre village dépend aussi de l’économie et de l’emploi de tout notre territoire et nous ne négligeons pas l’éducation de nos enfants qui reste la base de l’égalité des chances. C’est pourquoi nous comptons sur la solidarité au sein de la communauté des communes à laquelle nous avons confié les charges lourdes de l’entretien des routes communales et de la collecte et traitement de nos déchets, les grandes installations sportives, la zone d’activités. C’est à son échelle que peuvent être créés des services nouveaux tels que la maison « France services » amorcée l’été dernier ou l’installation de nouveaux praticiens médicaux tant attendus à la « maison de santé », peut-être demain aussi un service de transport de personnes… C’est pourquoi je persiste à penser que la communauté des communes devrait devenir notre « commune nouvelle ».

Beaucoup d’entre nous, comme dans l’ensemble de notre pays, ont la nostalgie de la stabilité des temps passés et se refusent aux changements. Or le monde ne nous attend pas pour reprendre la formule de l’écrivain Tomaso Di Lampedusa dans le Guépard » : « Il faut que tout change pour que rien ne change »   

Notre centenaire

Qui mieux que Ezelinda, qui fête aujourd’hui ses cent ans, peut ici en témoigner. Ezelinda Dumas, née Gandin en 2023, arrivée à Montignac avec les premiers immigrants italiens en 1925. D’abord au lieu-dit « Plaisance » où, coïncidence, une autre centenaire avait été fêtée il y a cinq ans (Amélia Della-Libera). Elle a connu le dur labeur des ouvriers et métayers agricoles, les tourments et passions de la jeunesse qui l’ont conduite durant la guerre à épouser un « Français de souche » brisant les préjugés vivaces sur les mariages mixtes » qui se banalisèrent par la suite.  

Avec Fernand ils s’installent dans le bourg, une maison aujourd’hui démolie à l’emplacement du jardinet face à la place de la mairie, route de Monbahus. Elle fait divers travaux, faisant par exemple montre d’habileté dans la couture, habileté qu’elle a transmise à sa fille Colette semble-t-il. Elle a connu la vie des campagnes avant l’électrification rurale, avant les voitures, elle a lavé le linge au lavoir communal. Mais elle garde la nostalgie d’un bourg avec ses maisons pleines, son école à soixante élèves en sabots et les turbulences enfantines. Elle a connu la première vague du Covid et elle en a triomphé ! 

Elle a aussi durant de nombreuses années participé aux tâches du service postal avec son mari. C’est pourquoi la Poste en la personne de Madame Bianco se joint à cet hommage. 

Ezelinda, nous sommes heureux de vous remettre un cadeau de Montignac et de la Poste, et vous allez nous dire s’il faut que tout change pour que rien ne change.